1. C’est un bon film catastrophe
C’est-à-dire réaliste et spectaculaire en même temps. Le long-métrage tient la route, avec une première partie plus « explicative » et une seconde uniquement dédiée à l’action, il s’équilibre assez bien (même si le film, en général, pourrait être plus court).
2. Avec un bon casting
Le film n’en est que plus crédible. Mark Wahlberg (Max Payne, Du sang et des larmes, En pleine tempête) et Kurt Russel (Poseidon, Fast and Furious 7) sont des habitués de ce genre de film. Ils sont rejoint par des stars montantes d’Hollywood : Dylan O’Brien (Teen Wolf, Le labyrinthe) et Gina Rodriguez (Jane the Virgin), tout les deux convaincants dans leurs rôles. John Malkovitch reprend, comme à son habitude, le rôle du « méchant », et complète un casting relativement convaincant.
3. Sur un fait divers brûlant d’actualité
Deepwater (Deepwater Horizon en anglais) relate la récente catastrophe écologique survenue dans le Golfe du Mexique (États-Unis) en 2010, où la plate-forme pétrolière nommé Deepwater Horizon a explosé. Pour résultat, une dizaine de personnes sont mortes, une vingtaine ont été blessées et une grande quantité de pétrole s’est déversée dans le Golfe du Mexique, causant une importante marée noire. Le film en lui-même repose sur l’article du New York Times « Dernières heures du Deepwater Horizon » écrit par David Barstow, David S. Rohde et Stephanie Saul, alimenté par de nombreux entretiens de 21 survivants de la plate-forme.
Cette catastrophe écologique est encore aujourd’hui source de polémique, les autorités fédérales ayant abandonné les poursuites pénales contre le groupe pétrolier BP en échange de 4,5 milliards de dollars de dommages et intérêts pour la marée noire. BP aurait également empêché des journalistes de se rendre sur place, parfois avec l’aide gouvernementale. Bref, Deepwater relate un fait actuel encore très sensible, et l’utilisation d’un genre populaire (le film catastrophe) est étonnant et avantageux.
4. Mais c’est un sujet peut-être encore trop délicat
Une partie des anciens ouvriers de la plate-forme pétrolière de Deepwater Horizon où a eu lieu l’accident, étaient contre la production de ce film, vu comme un manque de respect envers les disparus. Si c’est le cas, il est dérangeant d’imaginer une mise à l’écran où les principaux intéressés sont contre la réalisation d’un tel long-métrage… En même temps, Mike Williams lui-même (joué par Mark Wahlberg) a accepté d’être consultant durant le tournage. À nuancer donc.
5. Doublé d’une mono-thématique de l’héroïsme agaçante
Peter Berg, réalisateur Du sang et des larmes, est un grand adepte de la thématique de l’héroïsme dans ses films. Il le reprend avec exagération dans Deepwater, ce qui est fatiguant.
© Elena Brooks
© photos : film Mad Max : Fury Road